Lundi 31 août, on se dirige vers la frontière du Guatemala. Deux sites archéologiques sont à découvrir, celui de Yaxchilan et celui de Bonampack.

Après 2 heures de route depuis Palenque on se rend au bord du fleuve frontalier pour rejoindre le site de Yaxchilan qui n’est pas accessible par la terre, ce qui en fait tout son intérêt. Des lancheros (piroguiers) attendent le touriste pour faire la traversée. Le guide du routard nous indique qu’il faut compter environ 400 pesos pour 3 personnes pour faire la traversée, mais les premiers piroguiers que l’on rencontre nous demandent 1200 pesos. Aïe, il va falloir négocier et la partie ne semble pas facile puisqu’ils refusent de baisser le prix en dessous de 800. On décide donc d’aller voir ailleurs et de demander à un autre piroguier. Celui-ci nous annonce son prix: 1000 pesos !!! Heu…OK, regarde-nous bien, on est des gringos, mais pas des Américains !! La négociation, c’est Jérôme qui sait faire (il est dur en affaire le bougre!). S’engage alors une grande conversation sur la composition du prix: temps de trajet, consommation de gasoil, type de moteur, courant dans le fleuve, salaire du lanchéro, prix de l’huile … Le piroguier sent qu’il ne peut pas trop nous la faire à l’envers et accepte de nous prendre pour 650 pesos. Seule incertitude: la quantité de gazole nécessaire, on nous annonce 30 à 40 litres, Jérôme reste perplexe, on se dit qu’on vérifiera à la fin et qu’on avisera à ce moment-là sur l’honnêteté du prix.

Marché conclu, le piroguier s’en va chercher l’essence. Mais après trois bons quarts d’heure d’attente, toujours personnes… Ca commence à faire long et si l’on veut faire le site de Bonampack après, on n’a pas trop le temps. On demande donc à un autre piroguier s’il accepte de nous prendre pour 700 pesos si l’on part maintenant. Allez, c’est dans la poche, on monte dans la pirogue et navigue pendant un peu plus de 30 minutes jusqu’au site.

Le site est charmant, à la vue de la taille des arbres qui ont poussé sur la grande place, on se rend compte du temps passé depuis l’ère maya.

On rencontre 3 soeurs vivant dans le nord du Mexique, l’occasion d’échanger quelques banalités, mais aussi d’en apprendre beaucoup sur le Mexique et ses habitants. Les échanges sont toujours aussi chaleureux, on apprécie énormément.

Déjà plus de 15 jours passés dans le pays, on a rencontré beaucoup de Mexicains voyageurs.

On fait le tour du site en un peu plus de 1 heure. En fin de compte, nous pensons avoir négocié le juste prix. Le piroguier a été sympa, on a croisé un crocodile sur le bord du fleuve, il a fait demi-tour pour s’en approcher, bon, ça va, on ne s’en est pas trop mal sorti.

Bonampak et Yaxchilan - derniers jours dans le Chiapas
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Bonampak et Yaxchilan - derniers jours dans le Chiapas
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Bonampack, on visite ce site surtout pour les peintures mayas. C’est un peu grâce à ces peintures que les archéologues ont réussi à en apprendre autant sur les Indiens Maya.

Sur le site, on est les seuls touristes, en même temps on y est arrivé 30 minutes avant la fermeture. 5 Indiens sont là, posés, à discuter dans leur dialecte local qui n’a strictement rien à voir avec l’espagnol en attendant que l’heure de la fin de leur journée arrive (16h30). Ils travaillent pour leur communauté, dans le Chiapas, ça fonctionne comme ça.

On essaye de prendre quelques photos des peintures, mais sans flash (interdit) ce n’est pas évident. De notre côté, on trouve ça intéressant. Du leur, ça semble basique. Mais lorsqu’un avion passe dans le ciel, c’est à eux de s’émerveiller: la trainée blanche de l’avion les interpelle, ils nous demandent pourquoi ça fait ça! À ce moment-là, on se rend compte de l’ironie de la situation: on vient de deux mondes tellement différents ! On discute un peu avec eux: ils n’ont jamais vu d’avion en vrai, et ils nous demandent combien ça coute de venir au Mexique depuis la France: environ 18 000 pesos, quand un des leurs nous indique qu’il gagne 3000 pesos par mois on se sent un peu mal à l’aise. Ils semblent apprécier notre compagnie et la différence de moyens ne semble gêner personne. On ressent quand même qu’ils ont la curiosité de « l’ailleurs » sans que le fait de ne pas pouvoir y aller soit une fatalité.

On en profite pour en apprendre un peu plus sur leur culture. Ils nous indiquent qu’ils appartiennent à la communauté des Mayalan, c’est en fait des membres d’un village composé d’environ 140 familles (1000 personnes). Ils nous apprennent aussi, que chaque communauté à son dialecte et ce n’est pas 40 km qui rapprochent les gens puisqu’ils ne se comprennent pas entre Yaxchilan et Bonampack, pour communiquer, ils sont obligés de parler espagnol.

On tente d’apprendre quelques mots: bonjour, au revoir en Mayalan, mais trop compliqué, on oublie instantanément ^^.

Bonampak et Yaxchilan - derniers jours dans le Chiapas
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