Oaxaca

Pour notre passage à Oaxaca, on opte pour la version Air B’n’B. On arrive donc en fin de journée chez nos hôtes qui nous accueillent avec un plateau de fruits, le logement est juste nickel. Ca y’est, nous sommes réconciliés avec Air B’n’B…

Le lendemain, on décide de visiter la ville. Au programme, le zocalo (la place centrale), les églises (comme d’hab’…), un ancien monastère retapé en hôtel de luxe, le centre culturel avec son musée, mais surtout le marché local.

La ville est agréable, le zocalo est vivant, on est samedi et les gens se baladent pour profiter du soleil matinal, avant la pluie de l’après-midi. Les églises sont chargées cette fois-ci, ils y vont fort sur les dorures. Bon, direction le marché pour tester l’ambiance…

Un marché bien local, qu’on va arpenter pendant un moment. C’est immense et facile de se perdre. On y vend de tout, de l’outillage, de la nourriture (pain, pâtisseries, fromages, tout un tas de spécialités mexicaines), des vêtements, des animaux, des médicaments, des fleurs … On se croirait dans une ville parallèle: de toutes petites ruelles permettent d’accéder à un stand puis à un autre.

On s’arrête devant un fabricant de chocolat à l’ancienne. Sur son présentoir, 3 bassines de chocolat en poudre et au fond, les machines à moudre le cacao. Notre curiosité nous pousse à nous arrêter et l’artisan nous propose alors de gouter. Pour le coup, on est bien loin du chocolat Milka, là c’est du pur cacao! L’artisan est très sympathique, il nous offre même une petite portion de chocolat, mais on a envie d’en savoir plus sur le mode de fabrication. À notre demande, il remet en route les machines et lance le processus de fabrication: une bonne dose de graines de Cacao, un peu de cannelle et 3, 4 amandes et c’est parti ! vraiment au top ce chocolat et sans excès de matière grasse ! On lui demande s’il exporte, mais celui-ci nous explique que ça n’est pas possible, car le gouvernement lui ferait payer tellement de taxes que ça n’en serait plus rentable… Bon, dommage… on lui achète 300 grammes de plus parce que c’est vraiment bon et pour le remercier du temps passé avec nous. Il n’y a plus qu’à trouver les autres ingrédients, dont de la farine de blé (et non de maïs) pour faire un gâteau ^^. Avec l’hospitalité mexicaine, on repart avec une bonne dose de mezcal dans le sang, ça tombe bien, c’est l’heure de l’apéro.

Un peu plus loin, on tombe sur le stand de « fromage ». Au choix: queso (fromage, en espagnol) ou quesillo: les deux sont des fromages au lait de vache, mais l’un est en palet, l’autre ressemble à un énorme élastique roulé en boule qu’ils filent pour mettre dans les sandwichs. Bon, ça se passera de commentaires !

Il est 11h30 et sur l’étalage d’à côté tout un tas de plats typiques mexicains nous font de l’oeil. On décide de s’installer pour manger. À côté de Jérome, une jeune fille et sa mère rigolent. Très vite, on comprend qu’elles se moquent de lui, car il mange son guacamole avec un beignet au fromage alors que les Mexicains ne le mangent qu’avec des chips ou des tacos… C’est de bonne guerre, on en rigole aussi et finit par sympathiser avec cette fille. Elle nous fera visiter tout le marché, on passera 2 heures à déambuler ainsi avec notre guide particulière, quelle chance! Au détour d’une ruelle, on tombe sur des paniers remplis de ce qu’à première vue j’aurai pensé être de petites crevettes, ha, mais non !!! ce sont des sauterelles (las chapolines) ! Bon puisqu’il faut gouter (on ne voudrait pas paraitre impoli), allons-y! Petit goût de grillé et surtout de piment, ça passe (ouf).

À la fin de la visite, elle nous propose d’aller manger chez elle (quoi encore ?? mais on ne vient pas de manger ensemble il y a à peine 2 heures ???). Ben non, en fait les Mexicains mangent tout le temps. En réalité, ils ont un rythme très différent de nous: ils prennent un petit déjeuné très conséquent le matin vers 9 heures (riz, haricot, oeuf, bacon, tacos, etc.), prennent de nouveau quelques encas dans les heures qui suivent, refont un repas conséquent vers 15 heures, encore quelques encas dans l’après-midi, et suivant la gourmandise ou pas, juste un fruit et un café ou thé le soir ou encore un bon repas… Nous, on a le ventre bien plein, on repousse son invitation au lendemain, 14H30, et l’on finit notre petit tour par le centre culturel et le musée.